Nikolaus Gansterer, ) ( ) DRAWING AS THINKING IN ACTION, 2019
"Afin d’appréhender la complexité du monde, et pour ne surtout pas la simplifier – donc la formater –, il en génère une autre, ouverte, avec ses paradoxes, sens et non-sens. Pour lui, penser ne peut rimer qu’avec expérimenter, au risque de tâtonner, voire de se tromper. Dans Untertagüberbau, rien n’est figé. Tout se réinvente avec une joyeuse légèreté."
Aurélie Cavanna
"L’art politique enferme alors que moi j’essaie de faire quelque chose d’ouvert, où les gens peuvent s’impliquer par tous les biais que je leur offre."
Thomas Hirschhorn
THE MAP OF FRIENDSHIP BETWEEN ART AND PHILOSOPHY. 2007. Thomas Hirschhorn / Marcus Steinweg
Saba Zavarei, Sleeping with Tehran
Performance intervention in Tehran,2013
"The body neglects the roles expected of it and disobeys the order of normative geometry embedded in the place. The dream has taken her away, and in the absence of any interaction, the audience is left alone to accept the intervention in front of them. Unexpectedly, the city is torn apart. The wrong pieces are attached to each other. The very normal everyday performance of sleep turns into a political act. The official representation of removal and oppression is challenged by the new reality happening
on the street."
Saba Zavarei
Devora Neumark, Présence, 1977
"exploring the nature of the gestures (physical, politic, economic, affective, visceral) of the fleshly body/self in the creation of dwelling, I located my own body; its physicality, its memory(ies), its matter and actions as a place of evolving and evoking longing and belonging; dwelling in location and in the (im)material."
Devora Neumark, Présence, 1997
What I never wanted in art - and why I probably didn't belong in art - was that I never wanted viewers. I think the basic condition of art is the viewer: The viewer is here, the art is there. So the viewer is in a position of desire and frustration. There were those Do Not Touch signs in a museum that are saying that the art is more expensive than the people. But I wanted users and a habitat. I don't know if I would have used those words then, but I wanted inhabitants, participants. I wanted an interaction.
Vito Acconci
«I’m not closed, I’m open. Come in… You can do anything with me… I won’t stop you. I can’t close you off. I won’t close you in, I won’t trap you. It’s not a trap»
Vito Acconci
"l'intimité n'est pas limitée à la relation qu'il a pu entretenir par moments avec ses modèles; elle s'étend au territoire tout entier, par un processus d'appropriation; elle est d'abord dans la nature des sensations qui modulent l'image globale et l'imaginaire du territoire. "
L’intimité territoriale,
Jean-François Chevrier
Apartheid, Le Blanc-Mesnil
1988
Marc Pataut:
« J’ai compris qu’un portrait n’est pas seulement un visage, que la photographie passe par le corps et l’inconscient, par autre chose que l’œil, l’intelligence et la virtuosité. De l’hôpital de jour, je retiens qu’on peut photographier avec son ventre, que le portrait est un rapport de corps — comment je place mon corps dans l’espace face à un autre corps, à quelle distance. »
"Manzetti s’attache à figurer le mouvement d’un corps sans présence, que l’écriture soit un chemin, un parcours ou sa trace, un récit d’un trajet, d’une arrivée, d’une entrée dans la langue, le français, « on fait cours de français ». Une rencontre sans visage, des voix sans corps. Apprendre pour rester, réapprendre, « jardiner », toujours étranger."
Rester. Étranger est une espèce de famille. La famille est le format de l'œuvre. Car Rester. Étranger est une œuvre de l’art. Quel genre d’art ? Un art expérimental. C’est à dire un art en train de se faire. Dont on fait l’expérience réelle. Un art vivant non spectaculaire. Non exclusif. Qui appartient à ceux qui le font. Qui le respirent. Qui le transpirent. Vous aussi vous êtes en train de le faire. Ce moment où vous vous engagez dans la lecture de ces lignes vous appartient. Vous entrez en contact avec l’activité qui fonde l’expérience Rester. Étranger. Une pratique de l’art sans extérieur. Cela n’attend pas de spectateurs. Ni de lieu assigné. Ni de moment adéquat pour se faire. Rester. Étranger arrive et fait place à chaque personne qui entre en contact avec son activité. Traversant ce qui subsiste du désir désorienté de camper dans la réalité. Une trajectoire chorégraphique dans la relation.
extrait de "Babel" dans Mes entretiens filmés
Un film de Boris Lehman
Belgique | 1995 | 404 minutes | 16 mm
"Il s’agit, comme le dit à un moment Patrick Leboutte, d’une pensée en marche, d’une pensée en train de se constituer. En définitive, ce serait un film sur l’art d’être ensemble. Une galerie de portraits qui dessinent en filigrane et en miroir un autoportrait."
« Ma vie est devenue le scénario d’un
film qui lui-même est devenu ma vie »
(in Babel/Lettre à mes amis restés en
Belgique)